Petite histoire…
Cet artisan forge et assemble des couteaux corses depuis 30 ans, du côté de « Zoza », un petit village au sud de l’île.
Il a d’abord commencé par fabriquer le » Curnicciolu « , un modèle traditionnel de couteau de berger, à lame d’acier, large et tarabiscotée.
Puis c’est à travers l’usage familier et quotidien des couteaux qu’il crée ses modèles.
Des couteaux de la vie de tous les jours
Les lames en acier ont du caractère, elles réagissent, changent esthétiquement, visuellement et vieillissent très bien. Elle bleuissent, noircissent de façon irrégulière. La patine qu’elles acquièrent au fil du temps leur confèrent un vécu. Chaque couteau a ainsi une histoire à raconter…
Qualités
- Bonne dureté et facilité à l’affûtage grâce au carbone contenu dans l’acier
- Pureté des matériaux (fer et carbone), aucune autre matière type » chrome ou manganèse «
- Manche taillé dans l’essence de buis, bois local » Corse « . Sa courbure est issue du galbe naturel de la corne de chèvre !
- Longue durée de vie
- Une fabrication artisanale de haute qualité reconnue par les couteliers et les grands amateurs de couteaux
La meilleure façon d’entretenir son couteau consiste à s’en servir tous les jours
Histoire de fabrication…
Pour fabriquer nos couteaux, nous partons d’un dessin puis une première ébauche est découpée sur une barre d acier
Pour les couteaux de cuisine, cet acier est de l’ XC75, un acier carbone qui va s’oxyder mais qui a l’avantage de s’affûter très facilement
Ensuite, nous donnons sa forme définitive au couteau à l’aide d’une bande abrasive
L’étape suivante est l’émouture, qui permet d’affiner ce qui sera le tranchant de la lame
Après avoir effectué les différents perçages nécessaires, nous pouvons passer à la trempe de la lame
Cela consiste à placer la lame dans un four à 840 degrés puis de la refroidir très rapidement dans une huile de trempe, cette opération est cruciale car elle va définir la dureté de la lame et donc la qualité de son tranchant
Une fois cette lame trempée, il faut qu’elle repasse par le four à 250 degrés, pendant une heure cette fois-ci, afin de lui faire subir ce que l’on appelle un « recuit » ce qui lui permetra d’être moins cassante. C’est cette étape qui va conférer cette couleur « noire » à la lame
Après la trempe, il faut achever l’émouture et donner son tranchant définitif à la lame, pour le polissage de celle-ci nous utilisons des grains de bandes abrasives différents, du plus épais au plus fin, et enfin nous utilisons un coton et une pate de polissage pour lui donner son aspect brillant définitif
Nous débutons alors la découpe du bois aux mesures du manche, puis perçage et montage de celui-ci, pour enfin terminer par la mise en forme définitive à l’aide, encore une fois, des différents grains de bandes abrasives
La dernière étape est l’affûtage, effectué avec une bande de grain moyen et de pate abrasive puis, pour finir, un passage sur une bande de cuir pour lui donner un tranchant « rasoir »
Entretien
- Un couteau ne se lave pas, il s’essuie
- Utiliser la laine d’acier et de l’huile d’olive pour lui rendre son brillant d’origine si d’aventure la lame venait à trop se ternir, voire à se couvrir d’une fleur de rouille
- Les lames en acier au carbone réagissent au contact des aliments oxydants (œufs, citrons, certains fromages…)
- Affûtage : pierre plutôt tendre et à grains fins, mouillée à l’eau